La Reine du Vin a-t-elle perdu sa couronne ?

Mon ami Adrian Latimer a écrit un article fascinant, voici ma version écourté. Pour l’intégralité du post d’Adrian, voir ci-dessous.

Dans le domaine de l’histoire du vin, il existe une histoire fascinante qui relie Bordeaux, l’Angleterre et même l’Irlande, à travers la légendaire Aliénor d’Aquitaine. Cette dame remarquable, née en 1122, entreprit un voyage extraordinaire, épousant non pas un mais deux rois : Louis VII de France et Henri II d’Angleterre, devenant ainsi royauté pour deux nations.

En l’été 1152, Aliénor honore de sa présence Poitiers, où elle se marie pour la deuxième fois. Ce qui est fascinant, c’est que le vin servi lors de cet événement historique proviendrait du Château d’Issan, un grand cru de Margaux, alors connu sous le nom des Seigneuries de Cantenac, Lamothe-Cantenac. Ainsi, chaque fois que vous savourez un verre de Margaux, vous sirotez un morceau de l’histoire royale.

Avance rapide jusqu’au XVIIe siècle, et nous nous retrouvons dans un conte d’intrigues et de vin entrelacés. Après que Guillaume d’Orange ait évincé le roi Jacques II, le monarque vaincu chercha refuge en France, déclenchant la bataille de la Boyne. Par la suite, une vague d’émigration irlandaise vers la France leur a valu le surnom d’« oies sauvages ». Le monde du vin bordelais a également vu une touche irlandaise, avec des noms comme Barton et Lynch devenant synonymes de châteaux prestigieux comme Langoa & Léoville Barton et Lynch Bages.

Pendant des siècles, les vins de Bordeaux ont été la crème de la crème, affectueusement surnommés « Claret » par les Anglais. La réputation de Bordeaux a été renforcée par ses assemblages, notamment ceux menés par le Cabernet Sauvignon de la rive gauche et du Médoc. Il n’est pas surprenant que Bordeaux soit le vin rouge préféré des clubs d’élite, des grandes universités et même des cercles royaux.

Mais au fur et à mesure que le temps s’écoulait comme le bon vin, Bordeaux a vu émerger un challenger bourguignon, avec ses « paysans » occupant le devant de la scène sur le podium des enchères. Si Bordeaux règne toujours en maître en matière de qualité, les vins de Bourgogne commencent à détrôner Bordeaux en termes de prix et de ventes aux enchères.

Quant au Mouton Rothschild 2004, c’est un vin royal, dense et royal, même s’il lui faudra encore quelques années pour atteindre toute sa splendeur. Alors, la prochaine fois que vous déboucherez un Bordeaux ou un Bourgogne, régalez vos compagnons avec cette histoire captivante d’Aliénor d’Aquitaine, la Reine qui a laissé sa marque non seulement dans l’histoire mais dans le vin même que nous chérissons aujourd’hui. 

Pour lire le post entier de Adrian, visitez son blog.

Adrian Latimer, 19 octobre 2023

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